Tout en haut et tout au fond de cette ancienne manufacture, dans le bureau du candidat, il y a des photos : Barack Obama, Miles Davis, Mohamed Ali... Benoît Hamon aime s'inspirer des meilleurs dans leur spécialité. Pas étonnant donc, qu'il présente une équipe ouverte sur la société civile avec des économistes, des sociologues et un conseil citoyen de 40 personnes tirées au sort.
« Il a voulu tout simplement présenter une philosophie : société civile, les responsables politiques, les partenaires en co-construction avec celles et ceux qui ont envie de venir dans ce beau lieu. Je crois que c’est une belle manière de faire aujourd’hui de la politique » estime, le sénateur maire d'Alfortville Luc Carvounas, qui chapeaute un conseil des parlementaires et est aussi un proche de Manuel Valls.
C'est qu'il faut rassembler. « Ce n’est pas un congrès du Parti socialiste, c’est la constitution de l’équipe de campagne qui doit nous amener à la victoire. Et cette équipe de campagne s’appuiera sur toutes les richesses qui sont celles de la gauche. Et parmi celles-là, les amis de Manuel Valls évidemment », explique Benoît Hamon.
Ce n'est pas un congrès du PS, mais le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadelis est tout de même là pour apporter son soutien : « Vous voyez bien que la dynamique est du côté de Benoît Hamon. Elle est là, partout les rassemblements sont massifs. Elle est en marche, si je puis dire. Donc quand on est en marche derrière Hamon, c’est qu’on va gagner. »
L'allusion à Emmanuel Macron est limpide. S'il réussit à faire l'union de la gauche, ce sera l'autre épine dans le pied de Benoît Hamon.