Ni service luxe ni service minimum. C’est comme ça qu’un élu aubryste résume le rendez-vous. Pas service luxe, car l’Elysée l’a fait savoir, le président avait attentivement relu le texte de Bernard Cazeneuve.
Lundi, le Premier ministre avait, après leur entretien, quasiment chapitré Benoît Hamon en public avec cet avertissement : la gauche « ne réussira pas sans assumer le bilan du quinquennat de François Hollande ».
Signe des doutes nombreux au sein de l’exécutif : pas un ministre aujourd'hui pour assurer qu’il sera bien là à l’investiture du candidat dimanche. Reste que ce rendez-vous ce n’est pas le service minimum non plus, car le président va lui donner une large publicité : journalistes admis dans la cour de l’Elysée et déclaration attendue de Benoît Hamon.
François Hollande est loin, très loin de ses prédécesseurs. En 1995, François Mitterrand avait mis du temps avant de dire qu’il mettrait un bulletin Jospin dans l’urne. Il avait aussi commenté sa campagne du bout des lèvres de ces seuls trois mots : « un peu terne ».
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