Victoire de Hamon à la primaire: l'aile droite du PS en mode «frondeurs»

Le choix de Benoît Hamon comme candidat pour le Parti socialiste pousse certains députés à prendre leurs distances. Deux d'entre eux ont publié une tribune dans le journal Le Monde. Ils se qualifient de « réformateurs » revendiquent un « droit de retrait » de la campagne de Benoît Hamon, refusant de participer à « l'aventure aléatoire » d'« une gauche radicalisée ».

A l'Assemblée nationale à Paris, Valérie Gas

Le rassemblement ne semble pas encore être pour maintenant. Ce 31 janvier, deux députés socialistes du Pôle des réformateurs, l’aide droite du Parti socialiste, Christophe Caresche et Gilles Savary ont signé une tribune dans le journal Le Mondepour faire valoir un droit de retrait, en quelque sorte un droit de ne pas faire campagne pour Benoît Hamon.

Gilles Savary parle « d’objection de conscience ». Et puis dans la foulée, ils ont réussi à réunir un certain nombre de députés à l’Assemblée pour discuter de cette tribune. Ils annoncent plus d’une vingtaine de signatures. Cela reste très limité pour le moment, mais cela montre le malaise de ceux qui ont soutenu Manuel Valls. Ils ne se reconnaissent pas dans le programme et la ligne politique de Benoît Hamon auquel ils reprochent d’ailleurs de chercher le rassemblement avec Jean-Luc Mélenchon, plutôt qu’avec eux.

Les nouveaux « frondeurs » du PS ?

Vont-ils devenir les nouveaux « frondeurs » du Parti socialiste ? Ils disent que non, ils veulent simplement manifester leur désaccord publiquement. Vont-ils en désespoir de cause rallier Manuel Macron ? Pas si sûr non plus. Quelques-uns l’ont fait à titre individuel, mais on sent bien que ce n’est pour le moment pas d’actualité.

Finalement la décision de Benoît Hamon de ne pas venir aujourd’hui rencontrer les députés socialistes au groupe et d’attendre la semaine prochaine est plutôt judicieux. D’ici là, les esprits seront peut-être calmés.

 

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