Quatre arrestations à Montpellier dans le sud de la France, un attentat déjoué

Quatre personnes ont été arrêtées à Montpellier dans le sud du pays. Il s'agit de trois hommes et d'une jeune fille de 16 ans qui projetaient de commettre un attentat à Paris visant un site touristique. Quelques dizaines de gramme d'un explosif très puissant ont été retrouvés au domicile de l'un des suspects. Le ministre de l'Intérieur dans uncommuniqué, a confirmé que ces arrestations avaient permis de déjouer « un projet d'attentat imminent sur le sol français ».

Les quatres suspects sont âgés de 16, 21, 27 et 34 ans. Ils ont été arrêtés après qu'ils aient acheté de l'acétone, une substance pouvant servir à la confection d'un engin explosif. C'est du moins ce qu'affirme une source policière.

Parmi ces suspects, une jeune fille de 16 ans: elle avait été repérée sur les réseaux sociaux, après avoir exprimé sa volonté de partir en zone syro-irakienne ou sinon de frapper la France. L'homme de 21 ans était soupçonné d'avoir voulu préparer une action kamikaze après son mariage avec la mineure arrêtée.

« Passage à l'acte prévu »

Lors des perquisitions de ce matin, menés notamment par le Raid, l'élite de la police nationale, 71 grammes de TATP, un explosif artisanal puissant mais très instable, prisé des jihadistes, ainsi que de l'acétone, de l'eau oxygénée, des seringues et des gants de protection ont été découverts. Ce qui semble privilégier la thèse de la préparation imminente d 'un engin explosif. « Les enquêteurs pensent donc qu'un passage à l'acte était prévu, mais on ne sait pas où et comment », a précisé une source proche du dossier qui parle d'un nouvel attentat déjoué en France. Le ministre de l'Intérieur a confirmé ces informations.

Le TATP, un explosif instable et puissant prisé des terroristes

C’est l’explosif préféré des jihadistes pour deux raisons : les éléments qui entrent dans la composition du TATP se trouvent dans le commerce. Quant à sa préparation, nul besoin de faire de longues études de chimie, il suffit d’appliquer l’une des nombreuses recettes qui pullulent sur internet.

Jeudi, les évènements se sont accélérés quand les suspects ont été faire leur course : Acétone, eau oxygénée. Les enquêteurs ont tout de suite compris… Il s’agit des ingrédients nécessaires à la préparation de cet explosif artisanal, mais ô combien puissant, son souffle étant comparé à celui du TNT. Très instable lors de sa fabrication, le TATP se présente sous la forme d’une poudre blanche. Surnommé la « mère de satan » par les terroristes, on le retrouve dans des barrettes portées à la ceinture ou sur des gilets explosifs comme celles retrouvées sur les kamikazes du stade de France en novembre 2015.

Le peroxyde d’acétone a refait surface quelques mois plus tard lors de l’attentat à l’aéroport de Bruxelles. Il était aussi dans les semelles de Richard Reid, alias « shoe bomber » en 2001, lors d’un attentat raté sur un vol Paris-Miami d’American Airlines. On retrouve sa trace encore dans les bombes utilisées lors des attentats de Londres en 2005.

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