Malmené par des accusations d’emplois fictifs, le couple Fillon peut compter sur l'appui des militants. A leur arrivée à La Villette, les yeux embués, François et Penelope Fillon ont été ovationnés par les milliers de militants présents.
La grande famille de la droite et du centre se veut soudée. Du sarkozyste François Baroin au centriste Jean-Christophe Lagarde, en passant par la juppéiste Valérie Pécresse, tous ont manifesté leur soutien. « Non François tu n’es pas seul, nous t’aimons et nous te protégerons », a déclaré la présidente de la région Ile-de-France.
A la tribune, l'intéressé a lui-même défendu son épouse. « Depuis le début, Penelope est à mes côtés, avec discrétion, avec dévouement », a-t-il lancé, déclenchant les applaudissements de l’assistance. « J’ai construit mon parcours avec elle. Nous n’avons rien à cacher, nous n’avons qu’un seul compte, au Crédit Agricole de Sablé », a-t-il poursuivi.
Selon le Canard enchaîné, l’épouse de l’ancien Premier ministre a touché environ 500 000 euros bruts comme attachée parlementaire de son mari pendant environ neuf ans et 5 000 euros bruts mensuels pour son travail littéraire à la Revue des Deux Mondes, entre mai 2012 et décembre 2013. Une enquête a été ouverte par le parquet national financier pour détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits.
François Fillon l’affirme : à travers son épouse, c’est lui qu’on cherche à « casser ». « Moi, je n’ai peur de rien, j’ai le cuir solide. Si on veut m’attaquer, qu’on m’attaque droit dans les yeux, mais qu’on laisse ma femme en dehors de ce débat politique », réclame le candidat à la présidentielle.
Ce meeting qui devait relancer la campagne du candidat a surtout permis à François Fillon de se montrer solide dans la tempête. Mais dans la salle, plusieurs de ses supporters confiaient leurs craintes sur l’issue de cette affaire.