France: François Fillon tente de relancer sa campagne sur fond d'affaires

En pleine tourmente, plombé par l'affaire des emplois supposés fictifs de son épouse, François Fillon tient ce dimanche après-midi son premier grand meeting de campagne Porte de la Villette dans le nord de Paris. Le candidat de la droite, qui a déjà sonné la charge ce dimanche dans le «Journal du dimanche» dénonçant les forces qui «veulent le faire taire», espère relancer sa campagne.

« Comment ne pas considérer qu’il y a des forces qui sont à l’œuvre pour me faire taire et tenter d’affaiblir ma candidature, voir m’empêcher de me présenter ?», François Fillon ne mâche pas ses mots dans le JDD pour dénoncer une manipulation grossière, des manœuvres qui « puent la calomnie ».

Alors que la justice enquête sur les emplois présumés fictifs de son épouse Pénélope, l’ex-Premier ministre entend se battre jusqu’au bout. « Je ne me laisserais pas abattre », explique-t-il, sûr que la justice ne se laissera pas instrumentaliser. Et le combat politique se poursuivra ce dimanche après-midi lors d’un grand meeting parisien à la Villette auquel son épouse assistera.

Resserrer les rangs

C'était prévu de longue date, et elle ne se défilera pas, Penelope Fillon sera bien là -au 1er rang- entourée des principaux ténors de la droite, dont les anciens candidats à la primaire d'Alain Juppé à Bruno Le Maire , en passant par Nathalie Kosciusko-Morizet, à l'exception toutefois de Nicolas Sarkozy.

Objectif en tous cas, resserrer les rangs et faire front. Offrir l'image d'une famille réunie et en conquête à moins de 100 jours de l'élection présidentielle. A la tribune, François Fillon va donc devoir trouver les mots à la tribune pour galvaniser et rassurer également les quelque 10 000 militants attendus et tenter ainsi de tourner la page à la polémique en dénonçant à nouveau ce qu'il appelle « des calomnies ».

Une véritable gageure, alors que la déflagration de l'affaire des emplois présumés fictifs de son épouse plombe véritablement sa campagne et alors que, selon le Journal du dimanche et Mediapart, plusieurs élus ou ex-élus du Sénat -dont François Fillon- sont soupçonnés d'avoir empoché des fonds théoriquement réservés à la rémunération d'assistants parlementaires. Une affaire instruite depuis 2012.

François Fillon chute dans les sondages d'opinion, et dans son camp le doute s'installe. Pas question qu'il renonce -martèlent ses proches, ce meeting géant de La Villette sera donc crucial pour juger de sa capacité ou non à se relancer et à conduire la campagne.

Partager :