Affaire Fillon: le candidat renoncera à la présidentielle s’il est mis en examen

Candidat Les Républicains (LR) à la présidentielle française, François Fillon a fermement démenti ce jeudi 26 janvier sur la chaîne TF1 que son épouse Penelope ait bénéficié d'emplois fictifs, affirmant qu'elle travaillait avec lui « depuis toujours ».  « Ce travail est réel, je m'en expliquerai évidement avec la justice », a affirmé François Fillon. 

L’« affaire Fillon », surnommée « #PenelopeGate » sur les réseaux sociaux, est un séisme dans le milieu politique français à moins de 100 jours de l’élection présidentielle. L'hebdomadaire Le Canard enchaîné a révélé mercredi 25 janvier que Penelope Fillon avait été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire par son époux puis par son suppléant à l'Assemblée nationale, entre 1998 et 2012. L'hebdomadaire met en doute la réalité de son travail.

Une enquête a été ouverte mercredi pour « détournement  de fonds publics » et « abus de biens sociaux ». L'avocat de François Fillon, Me Antonin Lévy, a remis des documents jeudi après-midi au pôle financier à Paris, afin d'attester de la réalité du travail fourni par Mme Fillon, en tant que collaboratrice parlementaire mais aussi en tant que salariée de la Revue des Deux Mondes.

« Pas le moindre doute »

Face à la polémique, François Fillon s’est expliqué sur le plateau du journal télévisé de TF1 jeudi soir 26 janvier. « Il n'y a pas le moindre doute, mon épouse a travaillé comme collaboratrice parlementaire pour moi pendant des années », a-t-il expliqué.

« Elle a corrigé mes discours, elle a reçu d'innombrables personnes que je ne pouvais pas voir, elle m'a représenté dans des manifestations, dans des associations, elle me faisait la synthèse de la presse, et surtout elle me faisait remonter les demandes des gens », a énuméré le candidat Les Républicains à la présidence française.

« Caractère abject »

Il a par ailleurs a dénoncé dans la foulée « le caractère abject » de ces accusations qui « consistent à attaquer (sa) femme pour (l)'atteindre », à trois mois de l'élection présidentielle, alors qu'il est actuellement au coude à coude dans les sondages avec la candidate d'extrême droite Marine Le Pen. « Ce travail est réel, je m'en expliquerai évidement avec la justice », a affirmé M. Fillon, tout en soulignant que « la seule chose qui m'empêcherait d'être candidat, c'est si mon honneur était atteint, si j'étais mis en examen ».

(Avec AFP)

 

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