France: Claude Guéant attend la décision dans l’affaire des primes en liquide

L'ancien bras droit de Nicolas Sarkozy, Claude Guéant, attend lundi 23 janvier la décision de la cour d'appel de Paris dans l'affaire des primes en liquide du ministère de l'Intérieur. En première instance, l'ancien directeur de cabinet avait été condamné à deux ans prison avec sursis, 75 000 euros d'amende et cinq ans d'interdiction de toute fonction publique. Devant la cour d'appel, l'avocat général a requis l'aggravation de cette peine, à 30 mois de prison avec sursis.

Lors des deux procès, Claude Guéant a plaidé la coutume. La tradition à l'origine des primes en liquide au ministère de l'Intérieur: ces enveloppes prélevées chaque mois dans la caisse des frais d'enquête et destinées à arrondir les rémunérations des membres du cabinet, jugées trop étriquées. Une pratique ancestrale, avait-il expliqué.

Pourtant, le « Cardinal » ou le « président bis », comme on l'a surnommé plus tard à l'Elysée, s'est très vite retrouvé dans l'impasse. Car ces pratiques ont été bannies au début des années 2000 par la loi sur la transparence de la vie publique. L'ancien directeur de la police nationale ne pouvait l'ignorer.

Or de 2002 à 2004, Claude Guéant, chaque mois, a empoché sans jamais les déclarer plusieurs milliers d'euros. Alors le parquet national financier a tiré à boulets rouges sur le prévenu. Quand on sert l'Etat, l'argent est secondaire, sauf si l'état d'esprit n'est pas de servir mais de se servir, a sèchement déclaré la procureure Ulrika Weiss lors de ses réquisitions.

Outre 100 000 euros d'amende et trente mois de prison avec sursis, Claude Guéant encourt aussi cinq ans d'interdiction des droits civils et civiques.

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