Policiers attaqués à Viry-Châtillon: onze nouvelles interpellations en France

En octobre dernier, l’événement avait eu l’effet d’un électrochoc sur les forces de police, déclenchant une vague de manifestation des forces de sécurité. Une quinzaine d’agresseurs avaient incendié deux voitures de police occupées par quatre agents en mission de surveillance. C’était à Viry-Châtillon, en banlieue parisienne. Les quatre fonctionnaires de police avaient été blessés, dont deux grièvement. Trois mois après l’attaque, la justice française annonce l’interpellation de onze suspects.

Ils sont âgés de 17 à 19 ans. Neuf d’entre eux ont été interpellés dans le quartier de la Grande Borne à Grigny, non loin du carrefour équipé d’une caméra de surveillance, lieu de l’agression ultra-violente des quatre policiers.

Trois suspects sont connus de la justice et ce coup de filet n’est qu’une étape, a déclaré le procureur d’Evry. Mais à ses yeux, c’est une étape importante dans le long travail d’investigation engagé depuis trois mois.

« Ces interpellations se sont passées sans incident. Parmi les onze personnes, nous avons donc neuf majeurs et deux mineurs. Mais parmi ces neuf majeurs, quatre étaient mineurs au moment des faits. On est dans une stratégie d’enquête, pas à pas. C’est une enquête compliquée, difficile », relate le procureur.

Selon ce dernier, l'enquête est « rendue difficile d’une part parce qu’il s’agit d’une agression rapide, violente, avec des personnes qui agissent à visage dissimulé et dont l’identification reste difficile. Il est toujours difficile de transformer des soupçons en preuves formelles, de nature à permettre au tribunal d’entrer en voie de condamnation. »

Le procureur d’Evry assure cependant que certains d’entre eux sont susceptibles d’avoir participé aux faits. Dans cette enquête, la durée des gardes à vue peut être portée à 96 heures.

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