Plusieurs critères de la loi contre la corruption internationale permettent au FBI d'enquêter sur Areva. Ce texte fédéral, appelé aussi FCPA, concerne, en effet, tous les actes de corruption commis par les entreprises américaines ou étrangères qui sont cotées en bourse sur le territoire américain, ou qui participent à des flux financiers sur le marché régulé aux Etats-Unis.
Outre l'achat d'Uramin en juillet 2007, Areva a pu aussi contrevenir à la législation américaine sur le nucléaire, en s'associant avec un partenaire local en 1999. Et puis, le groupe français pourrait être inquiété pour un autre problème. Il aurait, notamment, fourni à 17 centrales américaines des pièces défectueuses fabriquées dans son usine du Creusot. Sur ce dossier, le parquet de Paris a ouvert une enquête de son côté.
Si le spécialiste français du nucléaire se retrouve devant un tribunal américain, il risque d'écoper d'une très lourde amende. Ce serait un bien mauvais coup pour Areva qui cherche 4,5 milliards d'euros pour sa recapitalisation.
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