La Commission européenne impose deux contreparties à Areva, sans lesquels l'augmentation de capital, nécessaire à sa survie, ne pourra pas se faire. Areva devra céder son activité réacteurs à EDF pour se mettre en conformité avec des règles européennes sur les concentrations.
Bruxelles attend aussi la conclusion des essais sur le chantier de Flamanville III. La Commission veut s'assurer que le niveau de sûreté de la cuve du réacteur est satisfaisant. Cette installation, fabriquée par Areva, avait été jugée défectueuse. Areva se dit confiant, mais l'Agence de sûreté nucléaire n'a prévu de rendre son avis qu'à la fin du premier semestre.
Ce qui repousse l'opération de la recapitalisation à l'été prochain. En attendant, donc, l'Etat français pourra prêter 3,3 milliards d'euros à Areva pour répondre à ses besoins de liquidités jusqu'à ce que l'augmentation du capital puisse avoir lieu. Les autorités françaises devront présenter des rapports de suivi à la Commission pour garantir la conformité de la restructuration d'Areva jusqu'à son terme prévu pour 2019.
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