Les juges lui reprochent d'avoir masqué des dépréciations d'actifs liées à l'acquisition de mines d'uranium en 2007. Ces mines, situées en Namibie, Centrafrique et Afrique du Sud, Areva les a achetées pour 1,7 milliard d'euros. Mais elles se sont finalement révélées peu rentables, voire inexploitables.
Mais au-delà de ce rachat contesté de la société canadienne Uramin, c'est la présentation des comptes d'Areva après cette acquisition qui interpellent la justice. Et c'est dans cette seconde enquête qu'Anne Lauvergeon était entendue ce vendredi.
Concrètement, avec ces mises en examen, les juges cherchent à savoir si celle que l'on surnommait « Atomic Anne » a fait pression pour que les provisions pour faire face aux dépréciations d'actifs soient minimisées. Et ce dans l'objectif de retarder la découverte de l'effondrement de la valeur d'Uramin. Un échec qui tombait au plus mal pour Anne Lauvergeon qui tentait de se maintenir à la tête d'Areva.
Son avocat a assuré à l'AFP qu'elle était mise en examen pour des infractions purement formelles et qu'il n'y avait aucune suspicion de malhonnêteté contre elle.
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