Areva a reconnu la semaine dernière que des anomalies avaient été détectées dans le suivi de fabrications d'équipements dans son usine du Creusot, en Saône-et-Loire. Et c’est dans cette usine qu’a été fabriquée la cuve de l'EPR de Flamanville dont une partie de l'acier présente un défaut de composition avec un taux de carbone trop élevé qui compromet sa solidité. Le directeur général du groupe Philippe Knoche déclare mardi 3 mai au journal Les Echos qu’il ne peut ni confirmer les falsifications ni les « exclure ». Autrement dit, des dossiers ont pu être modifiés pour que certaines pièces soient conformes aux normes.
Avant de tirer des conclusions, Areva et Bercy attendent les résultats complets d’un audit en cours qui seront probablement dévoilés le 31 mai. En tout, 400 dossiers de fabrication sont concernés par des incohérences depuis les années 60, c'est-à-dire avant l'acquisition de l’usine par Areva en 2006.
Le site du Creusot est spécialisé dans la fabrication et l'usinage de grandes pièces complexes forgées et moulées, indispensables à la fabrication des composants primaires de l'îlot nucléaire, coeur du réacteur.
L'action Areva perdait près de 7%, mardi à la Bourse de Paris.