« Faire gagner la gauche, dans notre pays, ça a toujours été une alchimie subtile », a avancé l'ancien ministre de l'Education, dans un discours centré sur l'histoire de la gauche face à une salle parisienne où les quelque 500 places n'étaient pas toutes remplies. Une seule tête d’affiche en soutien : Anne Hidalgo.
La maire de Paris l'a remercié d'avoir « permis de fédérer de voir se lever des femmes et des hommes qui, comme moi, se sentaient un peu isolés » dans la primaire. Comme l'ensemble de son camp, elle a prédit une « surprise » pour dimanche.
Un recours au Parti socialiste divisé
Le candidat est bien loin d’un discours de victoire, bien loin aussi d’arriver à mobiliser sur un projet écrit entre Noël et le Nouvel An. Une seule carte désormais pour Vincent Peillon : se poser en recours d'un Parti socialiste si divisé.
A propos de ceux qui disent « si c'est lui, j'irai voter Macron » ou « si c'est lui, j'irai voter Mélenchon », il s'est exclamé : « Si c'est moi, tout le monde votera socialiste ! ». Et d’ajouter : « J’en appelle à l’insurrection dans les urnes, j’en appelle à l’intelligence de chacun, j’en appelle au refus des divisions, j’en appelle au chemin du rassemblement. »
Vincent Peillon, très en retard dans cette campagne, mais peu attaqué par ses concurrents, pourrait bien lors du vote de dimanche soir se retrouver dans la peau du faiseur de rois.