Vincent Peillon a cité trois fois François Hollande, à chaque fois pour souligner un aspect positif de son bilan. Mais au sujet sensible de la loi Travail, cette fois l’ex-ministre de l’Education évoque simplement le texte sans en rajouter.
Contrairement à Benoît Hamon qui en fait une promesse de campagne, il ne compte pas l’abroger. Non, ce que veut Vincent Peillon, c’est réécrire la loi en y rétablissant notamment la hiérarchie des normes, un clin d’œil cette fois aux aubrystes.
Dans sa campagne, Vincent Peillon souhaite ainsi éviter deux écueils. « Le premier, c’est celui d’une gauche qui ne se mettrait plus en position de gouverner, de changer la vie des gens, qui accumulerait les promesses à tous ceux qui voudraient bien y croire, a-t-il expliqué. Le deuxième écueil, c’est celui d’une gauche qui pour gouverner, croit qu’elle doit devoir adopter les postures de la droite. »
Peillon, point d'équilibre de la gauche
L’ex-ministre de l’Education a également répondu à ceux qui le considèrent comme n’étant pas assez préparé en s’attaquant sans jamais le nommer à Emmanuel Macron. « Qui n’est pas préparé ? Moi je vois un candidat qui n’est pas préparé, qui n’a jamais exercé de mandat législatif, qui n’a jamais participé à une présidentielle, qui n’a jamais été premier responsable d’un gouvernement mettant en œuvre des politiques. Ça fait vingt ans que je suis parlementaire, c’est peut-être déjà un peu long et j’avais dit d’ailleurs que je ne me représenterai pas, a-t-il affirmé. J’ai été au cœur de quatre campagnes présidentielles. J’ai dirigé, c’était il y a plus de vingt ans les experts de Michel Rocard avec mon ami Dominique Strauss-Kahn. Ça fait vingt ans que les campagnes présidentielles, les mandats parlementaires et les travaux que j’ai pu faire ici ou là montrent que je suis préparé. »
Poser en candidat central, un équilibre entre d’un côté Arnaud Montebourg et Benoît Hamon et de l’autre Manuel Valls, un moyen espèrent ses amis de réussir une percée ultra rapide. Dernier candidat déclaré dans la course à la primaire, Vincent Peillon n’a qu’un mois devant lui pour convaincre.