Le « blitzkrieg », la guerre éclair que veut lancer Manuel Valls, « ça n’est pas dans (son) vocabulaire », a dit Arnaud Montebourg lundi avec une pointe d’ironie. Ni ses mots, ni sa méthode. Quand l’ex-Premier ministre est persuadé de pouvoir faire table rase de la pré-campagne, Arnaud Montebourg lui veut croire qu’il touchera les dividendes d’une candidature lancée au printemps dernier. L’ex-ministre du Redressement productif posait, déjà, en porte-drapeau de la gauche déçue.
Sur ce créneau des tortues de la compétition face aux lièvres Valls et Peillon, le tonitruant ex-élu bourguignon, est en concurrence avec Benoît Hamon. Arnaud Montebourg pense avoir trouvé un autre marqueur de sa différence : il veut rassembler toutes les gauches et promet, à peine désigné candidat, d’ouvrir les discussions avec Jean-Luc Mélenchon.
Arnaud Montebourg, le grand unificateur. Voilà qui fait sourire chez ses camarades. Le parcours politique de l’ex-ministre du Redressement productif, c’est aussi celui d’un socialiste qui n’a jamais su ni voulu construire une équipe ni même un réseau dans la durée.
A (RE)LIRE → Présidentielle 2017 en France: plus de temps à perdre pour les candidats