Défendre l'Europe n'est pas à la mode. Pourtant, Emmanuel Macron met un point d'honneur à le faire à chacun de ses meetings.
Le 10 décembre dernier, devant plus de 10 000 personnes réunies à Paris, il avait ainsi conclu deux heures de discours par une évocation vibrante de cette Europe qui protège face à la mondialisation. Il avait crié à la foule : « Nous aimons l'Europe, nous voulons l'Europe ».
Ce positionnement pro-européen, le candidat à la présidentielle le revendique comme une marque de fabrique dans une campagne pour la présidentielle où les autres candidats sont, selon lui, « des anti-européens, des eurosceptiques ou des eurosceptiques mollement convertis ».
S'opposer au repli national
Emmanuel Macron veut proposer une vision positive de l'Europe et parler des valeurs européennes tout en prenant en compte les inquiétudes des citoyens européens notamment face au risque migratoire ou au terrorisme.
Dans sa tribune publiée dans le quotidien du soir et intitulée « Nous sommes tous Berlinois, nous sommes tous Européens », il plaide, par exemple, pour le renforcement d'un corps de garde-frontières européens. Mais sans remettre en cause les accords de Schengen, comme certains le suggèrent à droite.
Car si le fondateur d'En Marche ! se positionne sur le créneau européen c'est aussi pour s'opposer au repli national.
En préemptant la thématique européenne, Emmanuel Macron se présente comme un antidote au FN, mais tente aussi d'appâter les électeurs du centre, traditionnellement europhiles.