France: Emmanuel Macron bousculé lors de son meeting à Marseille

Emmanuel Macron était à Marseille jeudi 17 novembre, attendu à sa descente du train par des enseignants de lycées, venus demander des moyens supplémentaires. L'ancien ministre de l'Economie de François Hollande a pu ensuite rapidement reprendre son programme avec une priorité : rencontrer des étudiants d'une université technique des quartiers nord de la ville avant de tenir son premier meeting depuis qu'il a revêtu son costume de candidat.

Avec notre correspondant à Marseille, Stéphane Burgatt

Premier déplacement pour Emmanuel Macron dans le costume de candidat à la présidentielle. Aux pieds d'un amphithéâtre bondé, Emmanuel Macron est assailli de questions par les étudiants. « Vous arrivez un peu aujourd’hui comme une fleur tombée du ciel », lance l’un d’eux avant d’ajouter : « Mais en quoi êtes-vous vraiment du renouveau politique à l’heure d’aujourd’hui ? »

« Je n’ai jamais rien renié mais quand vous êtes ministre, vous n’êtes pas Premier ministre, vous n’êtes pas président de la République. Vous avez pu faire des choses, sur d’autres vous avez bloqué », rétorque le candidat.

« Je ne suis pas dans le camp de ceux qui restent les fesses sur leur fauteuil »

Bousculades dans les couloirs pour apercevoir ou questionner une dernière fois le candidat qui a bien du mal à s'en aller. « Quand le système ne marche pas, je ne suis pas dans le camp de ceux qui restent les fesses sur leur fauteuil et qui disent qu’il ne faut rien changer », s’exclame Emmanuel Macron.

Le leader du mouvement En marche a été questionné par Alexandre, étudiant en génie chimique qui fait partie des sceptiques sur le campus. « Je n’y crois pas, après ce sont des paroles. Mon père va être au chômage, il va être viré d’ici deux, trois mois à cause de la loi Travail. Il (Emmanuel Macron, NDLR) y a un peu participé on va dire », détaille le jeune homme.

« Mobilisation générale ! »

Passé l'enfer des embouteillages marseillais, ce fut un premier meeting énergique devant 400 personnes pour le candidat antisystème. Sans faire de proposition détaillée, Emmanuel Macron promet un projet pour les oubliés du monde de l'emploi, comme pour les policiers, les enseignants ou encore pour l'Europe. « Notre système s'est momifié », conclut-il, c'est ça la réalité de notre pays.
 

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