Avec notre envoyée spéciale à Marrakech, Anissa El Jabri
La conférence de presse finale réduite à une seule question pour la presse française, les ministres qui esquivent les micros... Ce silence radio était bien sûr une consigne. La ligne de défense dans l’immédiat : tenter de s’afficher « zen », selon le mot d’un élu proche du président. Surtout ne pas faire d’Emmanuel Macron une vedette ou une victime.
La contre-attaque, elle, commence déjà à se dessiner. On parle en coulisse d’un discours de candidature « totalement creux ». Rien, dit-on, sur les fondamentaux de la fonction présidentielle, la sécurité des Français, la lutte contre le terrorisme.
Et puis surtout désormais, c’est décidé, on fait porter à Emmanuel Macron la responsabilité d’un échec potentiel de la gauche en avril prochain. « Il a fait le choix de diviser les progressistes, dit-on dans l’entourage de François Hollande. Il crée les conditions de l’arrivée d’une droite brutale au pouvoir, peut-être même d’une victoire du Front national ».
Tout cela n’est qu’un début en tout cas. Un ministre promet dans une colère froide : « Il ne faudra pas qu’il s'étonne des coups qui vont venir. Il y aura des rapports de force ».
→ A la Une de la revue de presse française ce mercredi, « Macron se lance »
Pierre Moscovici, Commissaire européen aux Affaires économiques, s'est lui montré très réservé sur la candidature d'Emmanuel Macron.