L'ASN a même saisi la justice. Un audit réclamé à l'énergéticien Areva avait révélé des falsifications de près de 400 dossiers concernant la fabrication de pièces pour les centrales dans les ateliers de la forge du Creusot, dont Areva est le propriétaire.
Ces dossiers auraient été falsifiés pour pouvoir malgré tout livrer les pièces douteuses. Le gendarme du nucléaire a lancé une procédure qui devra conduire à des suites judiciaires pour Areva.
C'est après la découverte par Areva, en 2014, d'une anomalie sur la cuve du réacteur EPR en construction à Flamanville, que l'ASN a constaté en 2016 une anomalie générique dans le parc nucléaire français. Anomalie qui concerne plusieurs générateurs de vapeur, or ce sont là des composants essentiel des réacteurs.
Selon l'ASN, ces générateurs présentent une concentration excessive en carbone dans l'acier qui les compose, et cela peut entraîner une fragilité de ces pièces. Pour cette raison, l'ASN a imposé à l'exploitant EDF l'arrêt des 12 réacteurs pour mener des examens complémentaires. Pour le moment, neuf centrales ont redemarré.
Une situation qui pourrait, elle aussi, conduire à des recours juridiques, cette fois-ci lancés par des associations anti-nucléaires qui jugent ces réacteurs potentiellement dangereux.
→ À relire : Sur France 5, les réacteurs nucléaires resteront à l'arrêt jusqu'à fin décembre