Devant un public d’agriculteurs résignés, voire pour certains en colère, les experts ont montré la nouvelle carte de l’épizootie. De nombreux petits points, ceux des élevages infectés, se concentrent dans le Gers. Mais le mal semble s’étendre.
« On est face à une situation très évolutive dans les zones qui sont déjà infectées, explique Jean-Luc Guérin de l’Ecole nationale vétérinaire de Toulouse (ENVT) et on essaie de maitriser notamment la progression du front vers l’ouest, c’est-à-dire vers les Landes. On est obligés d’admettre aujourd’hui une certaine incertitude, oui. »
Près de 400 000 canards ont été abattus depuis le 6 janvier. Eliminer des élevages sains à l’ouest pour limiter l’expansion du virus, tout en abattant les canards infectés, c’est la stratégie des autorités.
La suite, selon François Landais, vétérinaire de terrain : « La phase d’après, c’est remettre en place dans un contexte sécurisé, assaini, être sûrs de ces conditions avant de remettre les animaux en place [...] Ça va dépendre de l’évolution dans les jours qui viennent, des nouveaux foyers qui vont sortir ou pas, et aussi et surtout du résultat des prélèvements qui sont faits dans les abattoirs dans le cadre de ces abattages préventifs. »
Sur ces bêtes, les analyses devraient compléter les données sur la façon dont s’est propagé le virus.