Avec notre envoyée spéciale à Samatan, Aabla Jounaïdi
Les abattages de canards se poursuivent dans le Gers. Au marché de Samatan, l’un des plus grands de la région, cela fait forcément moins de carcasses et de foie à vendre. Venu de Saint-Gaudens, en Haute-Garonne, pour acheter de quoi approvisionner ses proches, Rémi refuse de repartir les mains vides. « Je vais attendre. J’en achète en principe une cinquantaine de kilos. J’avais un fournisseur dans les Landes, il ne peut pas gaver jusqu’au mois de mars », confie-t-il.
Du côté des vendeurs, on garde le sourire. Mais on est bien obligé de constater qu’il va falloir attendre de meilleurs jours. « Le marché est tout triste parce qu’il n’y a pas de marchandise et beaucoup d’acheteurs. Les prix augmentent, mais c’est un peu bête », se désole Annie, qui craint que les producteurs ne puissent plus satisfaire la demande.
Au désarroi des producteurs et des éleveurs de la région, les abattages vont continuer jusqu’au 20 janvier. Sans aucune garantie financière pour le moment.