Au ministère de l'Agriculture qui prend en charge les opérations d'abattage des canards, on parle d'une « diffusion très large d'un virus très agressif et très rapide », plus agressive en tous cas que l'épizootie de l'hiver 2015.
Ces abattages de prévention vont s'étaler sur une quinzaine de jours. Dans le Gers, le département le plus touché, la préfecture a réuni les représentants des éleveurs pour leur détailler les mesures et annoncer les élevages concernés, et ceux exemptés.
Euthanasie sur place
Dans les élevages où des cas d'infection par le virus ont été détectés, les bêtes seront euthanasiées sur place. Pour les élevages se trouvant dans les zones du périmètre de sécurité, proches des lieux infectés, les animaux seront soumis à des prélèvements pour analyse.
C'est un nouveau coup dur pour la filière, notamment celle du foie gras, qui frappée déjà en 2015, ne peut plus exporter sa production hors d'Europe. Les conséquences pour les éleveurs sont dramatiques. Du côté de la Confédération rurale, on estime à 27 millions d'euros les pertes pour la filière. Et on espère bien là aussi que l'Etat y pourvoira, en plus des mécanismes européens de soutien qui doivent s'enclencher.