C'est un rebondissement de plus dans l'affaire de Montigny-lès-Metz. Peut-être le dernier. Henri Leclaire, 68 ans, avait été le premier en 1986 à avouer le meurtre des deux enfants avant de se rétracter.
Quelques mois plus tard, un adolescent de 16 ans, Patrick Dils avoue à son tour. Condamné à la perpétuité, il sera finalement acquitté à l'issue d'une longue procédure de révision. La présence de Francis Heaulme, dit le « routard de la mort », à proximité du lieu du crime le jour des faits fut déterminante.
Mais Heaulme mettra à son tour en cause Henri Leclaire, comme il a souvent désigné comme complices dans d'autres affaires des personnes qui n'avaient rien à voir avec ses crimes, note la Cour de cassation en refermant définitivement l'hypothèse Henri Leclaire. Une justice tardive, mais une justice quand même, dit soulagé Thomas Hellenbrand son avocat. « Même si l’on regrette qu’on ait livré cet homme depuis cinq ans à la vindicte populaire puisque celui-ci est montré du doigt depuis très longtemps et qu’il en est réduit à se cacher au fond d’un village de l’arrière-pays Messins tellement son quotidien est devenu difficile depuis qu’on l’a accusé de ce double meurtre », réagit-il.
Le procès de Francis Heaulme devrait se tenir au printemps, avec le risque de voir le dernier accusé du double meurtre de Montigny-lès-Metz se murer dans le silence, gardant par-devers lui ses derniers secrets morbides.