A Tourcoing, Mélenchon appelle les ouvriers à se faire entendre

Jean-Luc Mélenchon était dimanche 8 janvier à Tourcoing, dans le nord de la France. Sur des terres où le chômage est fort, et le Front national élevé, le candidat de « La France insoumise » pour la présidentielle, crédité de 15% dans les sondages, est venu rencontrer la caissière du supermarché d'Auchan qui a fait une fausse couche à sa caisse. Une façon de mettre en avant ses propositions sur les conditions de travail et se présenter comme le candidat des travailleurs.  

Avec notre envoyé spécial à Tourcoing, Julien Chavanne

Il n'y avait plus assez de place à l'intérieur du théâtre de la ville, alors c'est dehors que Jean-Luc Mélenchon a commencé son « déboulé », sorte de mélange entre un meeting et une intervention de rue. Avec un message : si Arnaud Montebourg ou encore Manuel Valls se présentent comme les candidats du travail, le candidat des travailleurs, c'est lui et personne d'autre.

« 60% des ouvriers et des petits grades du monde du travail et de l'emploi ne votent pas, ils s'abstiennent. Je viens leur dire : sortez de votre trou ! Mélez-vous de vos affaires ! », a-t-il lancé.   

Une fois rentré dans le théâtre, Jean-Luc Mélenchon revient à une réunion publique classique. Il défend son programme, attaque, mais citera à peine les concurrents de la primaire de la « Belle alliance populaire », comme s'ils n'existaient pas, comme si il était le seul vrai candidat de la gauche. Ses principaux adversaires, ce sont François Fillon et Emmanuel Macron.

« Si vous recommencez avec des Macron, des Fillon, des je ne sais pas quoi, de tous ces gens qui ont la même doctrine, simplement qui vous emballent la marchandise d'une manière différente, exactement pour faire avec vous comme le fait le marchand d'Auchan quand il vous met des yaourts différents dans les rayons que c'est pourtant toujours la même chose.

Si vous avez Fillon, il n'y a plus de durée légale du travail, vous avez bien compris ? Expliquez-le aux gens. Cela veut dire qu'il n'y a plus d'heures supplémentaires et que quand vous serez annualisés et au forfait jour, vous travaillerez aussi longtemps que celui qui a le carnet de commande en main aura décidé de vous faire travailler. Et vous n'aurez aucun moyen de vous défendre sinon d'invoquer le texte européen qui dit que l'on ne peut pas aller au-delà de 48 heures, ce qui nous les Français, nous ramènerait au siècle précédent et au début du siècle précédent », a déclaré Jean-Luc Mélenchon.   

Jean-Luc Mélenchon a rencontré Fadela, la caissière d'Auchan. Il a promis que lui président, le patron du supermarché paierait ses impôts en France.

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