« A quoi bon un candidat PS ? », une vraie fausse interrogation signée Jean-Luc Mélenchon dans le journal Le Monde, tant la réponse pour le député européen est évidente.
Une candidature socialiste est pour lui aujourd’hui « sans projet et sans avantage électoral ». Les enquêtes d’opinion placent en effet tout candidat issu de la primaire de la gauche, qui se tiendra fin janvier, cinquième au soir du premier tour.
Installer un duel avec Macron
Le député européen tente donc de pousser l’avantage et balaie d’un revers de la main les propositions de rapprochement de Benoît Hamon et d’Arnaud Montebourg à quelques jours du premier tour de la primaire. Son message aux potentiels électeurs est limpide : pas la peine de se déplacer pour voter pour ces deux-là quand sa candidature, déjà installée, peut porter leurs aspirations.
L’objectif à moyen terme de Jean-Luc Mélenchon est d’installer un duel avec Emmanuel Macron qu’il dépeint en candidat du libéralisme, en décalage avec les aspirations de la France profonde. Un sacré pari pour un Mélenchon qui jusqu’ici n’a jamais réussi à convaincre les électeurs socialistes et qui reste ancré sur l’espace politique de la gauche radicale.