Sous son chapeau à larges bords, Bernard Cazeneuve est en tête de l’équipe gouvernementale pour les quelques mètres à pied qui séparent la place Beauvau de l’Elysée. Discrétion et sourires crispés sont de mise dans le froid glacial. Les vœux les plus brefs sont ceux du ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux qui se contente de lâcher un laconique « bonne année ».
Seule Ségolène Royal s’épanche un peu, un brin ironique. « Plein de bonheur à la France, plein de tranquillité, plein d’harmonie et en particulier l’harmonie entre les êtres humains et la nature », a déclaré la ministre de l’Environnement.
Au gouvernement, l’harmonie s’annonce un peu compliquée. A une semaine du premier débat de la primaire de la gauche, certains ministres s’affichent déjà avec Manuel Valls et Ségolène Royal répète son intérêt pour Emmanuel Macron. Pour ce début d’année, le président a de nouveau délivré des consignes de travail rapportées par le porte-parole du gouvernement.
« Ce qu’il a souhaité (François Hollande, NDLR), c’est de dire qu’il restait quatre mois. Pour certains cela peut paraître court, pour certains autres même un jour d’exercice du pouvoir ça peut être déjà important et donc il a invité tout le monde à bien mesurer la responsabilité qui est la sienne dans ce moment et avec les objectifs qu’il a fixés. Les échéances on les connaît, mais le gouvernement de la France est au service de la France et de l’intérêt général », a affirmé Stéphane Le Foll.
A une semaine du premier débat de la primaire de la gauche, l’Elysée a une préoccupation : tenter quoiqu’il arrive de donner l’image d’un gouvernement entièrement dédié à sa tache.