« Bonsoir mes amis ! Voici le premier numéro d’une série de flashes vidéos, que nous allons faire chaque semaine si je peux. » Il y a deux mois, Jea-Luc Mélenchon apparaissait sur sa chaîne YouTube pour sa revue de la semaine, chemise blanche sans cravate. Derrière lui : une plante verte, une affiche militante. Au final, une vingtaine de minutes de commentaires libres sur l'actualité, sans contradicteur, un monologue dans son style gouailleur.
120 000 abonnés
Et le succès est là : près de 120 000 abonnés aujourd'hui. Personne ne fait mieux dans la classe politique. « Jean-Luc Mélenchon a compris comment on crée des vidéos à l’heure des réseaux sociaux, comment apporter des réponses simples à des questions complexes », estime Jérémi Lepetit, créateur de Make Me Viral, une plateforme de veille sociale. « Il s’appuie sur des militants qui n’ont pas besoin d’être encartés, fans de sa page Facebook qui ensuite jouent le rôle de relais. »
Bouche-à-oreille
Car YouTube n'est finalement que l'outil de base. L'important, c'est le bouche-à-oreille numérique. « Au mois de novembre, plus de 4 millions de personnes parlaient de Jean-Luc Mélenchon sur Facebook. Même si ce n’est pas dans les usages des plus de 45 ans d’aller sur YouTube, il suffit qu’ils restent sur Facebook pour être sensibilisés », grâce aux partages via leurs amis sur le réseau social.
Il prépare le terrain
Le tribun de « La France insoumise », 65 ans, contourne ainsi les médias traditionnels, comme l’a fait Donald Trump aux Etats-Unis. Tous les espoirs lui seraient donc permis. Il prépare le terrain pour le printemps 2017. L'Avenir en commun, son livre-programme qu’il vend directement dans la rue, est aussi un succès en librairie.