Avec notre envoyée spécial à Lilles, Guillaume Naudin
Les sondages lui donnent un rôle prépondérant à gauche. Lui-même dit qu'il devient central. Mais pour autant, c'est contraint et forcé que Jean-Luc Mélenchon se met en avant. « Mais vous pensez que c’est à 65 ans qu’on commence une carrière ? Je suis au service d’un combat auquel j’ai voué toute ma vie et j’y participe à un poste de combat particulier que les circonstances, en quelque sorte, m’ont conduit à occuper », affirme-t-il.
Le Parti communiste rechigne à lui apporter son soutien, les socialistes organisent leurs propres primaires. Il les invite donc à le rejoindre. « Bien sûr qu’il y a des absents qui me manquent. J’ai passé ma vie à faire ça. J’ai milité toute ma vie avec des communistes. J’ai milité toute ma vie avec des socialistes, avec des anarchistes. Ils me manquent, bien sûr. Bon sang, vous nous manquez, venez ! » lance Jean-Luc Mélenchon.
La France insoumise se construit donc en dehors des partis traditionnels, mais pour son chef de file, c'est la bonne méthode : « Nous devons ouvrir les bras, parce que des millions de personnes ne savent plus où elles en sont et quand on leur dit "la gauche", ils entendent "Hollande" et ils n’en ont pas envie. Et quand on leur dit "la droite", ils ont vu les sept de l’autre soir, ils n’en ont pas envie non plus. »
Jean-Luc Mélenchon propose donc de le rejoindre, fort de la confiance et de l'indépendance que lui donne désormais son mouvement de la France insoumise.