Emmanuel Macron ne veut pas se laisser imposer un calendrier. Ni par la primaire de la droite, ni par la primaire de la gauche. C'est en tout cas ce qu'on répète inlassablement dans son entourage.
Le député socialiste Arnaud Leroy insiste : « Emmanuel Macron veut rester maître des horloges ». En répondant en anglais à l'agence Bloomberg, Emmanuel Macron aurait donc juste voulu donner le délai qu'il s'accorde avant de dire s'il se présente en 2017.
Officiellement, que François Hollande fasse acte de candidature ou pas courant décembre, ça ne changera rien. Mais Arnaud Leroy confirme que l'hypothèse d'un renoncement du chef de l'Etat est bien envisagée, et peut-être attendue : « On a toujours dit qu'il ne fallait pas qu'il se représente ».
La polémique sur les confidences de François Hollande ne fait que renforcer cette opinion. Un autre proche, le député Richard Ferrand estime que « ça ne crédibilise pas l'action et la position du chef de l'Etat ».
Et tant mieux, comprend-on, si le long entretien accordé à l'hebdomadaire Challenges publié ce week-end dans lequel Emmanuel Macron donne sa vision de la fonction présidentielle, « percute la mauvaise séquence du président de la République ».