Avec notre envoyée spéciale à Nevers, Valérie Gas
Emmanuel Macron ne le dit pas clairement devant les micros et les caméras. Mais le fait qu’un sondage le place au second tour de la présidentielle, en avril prochain, représente bien évidemment un encouragement : « J’ai toujours eu la même détermination depuis le début. Je ne vais pas la perdre aujourd’hui », confie-t-il, voulant croire, en ce début d’année, en sa bonne étoile.
« Il se passe quelque chose dans le pays. Ce qui n’était, il y a quelques mois, qu’une volonté folle, réunit désormais des milliers de personnes », observe M. Macron. Un message à ses adversaires socialistes, qui lui reprochent de faire cavalier seul en refusant de participer à la primaire, et qu’il nargue en organisant son meeting de rentrée à Nevers, terre longtemps restée socialiste avant de tomber dans les mains d'un ancien du parti désormais indépendant, en 2014.
Macron cite Mitterrand au soir du 10 mai 1981
Emmanuel Macron évoque François Mitterrand, Pierre Bérégovoy, et s’inscrit dans l’histoire socialiste sans aucun complexe : « Le soir de son élection, François Mitterrand a réuni les élus du Conseil général de la Nièvre et a dit : " Ce soir, mes amis, ce pouvoir que les Français m’ont donné, je suis venu vous le rendre. " Je me retrouve dans cette philosophie. Nous allons prendre le pouvoir pour vous le rendre. »
Puis le candidat propose un discours très séducteur pour les électeurs de gauche, en s’en prenant aux propositions de François Fillon sur la Sécurité sociale : « Ce n’est pas un projet radical, c’est un projet partial, injuste et inefficace ! », dénonce l'ancien ministre de l'Economie. Macron contre Fillon, ce match-là est bien lancé.
→ Écouter sur RFI : « Macron est pragmatique, libéral, pédagogue, expérimentateur »