Le modèle est rôdé. Le PS s'apprête à mettre en place 7 600 bureaux de vote sur le territoire français pour sa primaire citoyenne des 22 et 29 janvier prochain. C'est moins qu'en 2011 (9 000 bureaux de vote). Après les défaites survenues aux élections intermédiaires, le calendrier compliqué pour lequel a dû opter le parti avant le renoncement de François Hollande, et la perspective d'une élimination du candidat au premier tour de l'élection présidentielle en avril, il fallait voir un peu plus petit.
Christophe Borgel, secrétaire national du PS aux élections, organisateur de la primaire, se veut néanmoins rassurant : « On a veillé, dans les endroits où il y avait eu beaucoup de votants en 2011, à conserver un nombre de bureaux de vote à peu près équivalent. C’est le cas par exemple à Paris, où il y a 240 bureaux comme en 2011. C’est le cas en Haute-Garonne aussi, dans les endroits où il y avait eu beaucoup de votants en 2011. Le nombre de bureaux de vote permettra d’accueillir tous les électeurs qui viendront. Je n’ai aucun doute là-dessus. »
« On la joue à l'aveugle »
Environ 40 000 volontaires vont être mobilisés pour l'opération. Est-ce suffisant pour assurer cet accueil ? « Ça fait entre cinq et six volontaires par bureau de vote. Donc, oui, ça permet de tenir le bureau toute la journée, il n’y a aucun problème. On a quelques rares endroits où il va falloir continuer à mobiliser, mais il n’y a pas d’éléments d’alerte qui nous laisseraient penser qu’on aura des difficultés de mobilisation de volontaires le jour du vote », ajoute Christophe Borgel.
« C'est une présidentielle assez particulière où on la joue à l'aveugle », considère néanmoins le premier secrétaire du parti, Jean-Christophe Cambadélis, qui s'exprimait ce lundi sur Radio classique. Et d'énumérer : « Cette présidentielle, rien n'est fait. On voit Marine Le Pen dans la difficulté, Fillon dans la difficulté, Mélenchon enfermé dans sa logique, Macron sans allié, le Parti socialiste en train de désigner son propre candidat... »