« Il faut que les gens de gauche disent à tous les candidats de gauche : "il faut que vous alliez à la primaire, mais tous". » Le patron des députés PS, Bruno Le Roux, l'a répété, sans la primaire, la gauche n'a aucune chance de remporter la présidentielle.
« Parce que, la primaire, s'il en manque quelques-uns, ne permet pas d'assurer la qualification. » Même crainte chez Arnaud Montebourg. Crédité de seulement 5%, il dépose sa candidature ce jeudi matin. Mercredi, il a reçu un soutien de poids, celui du chef des frondeurs socialistes, Christian Paul. « C'est une candidature qui vient du coeur, du centre de la gauche. Et on voit bien aujourd'hui que dans une gauche qui est en voie de dispersion, il faut une candidature très forte, très centrale, une voix qui porte et qui s'engage pour des causes que je crois justes. »
→ A gauche, la primaire cherche sa crédibilité
Après avoir passé une partie du quinquennat à combattre la politique du gouvernement, Christian Paul se retrouve maintenant dans le même camp, celui du rassemblement au sein de la primaire. « Je pense que la primaire de gauche, c'est un tremplin pour rassembler et que ceux qui s'en évadent, qui s'en exonèrent, font courir au pays un risque majeur, la révolution conservatrice de François Fillon ou la révolution nationale de Marine Le Pen. »
Message adressé à Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron et peut-être à Manuel Valls ou François Hollande.