Le président est faible, et ses opposants socialistes en cette rentrée ont un objectif : lui faire mettre un genou à terre. Tirer à vue sur son bilan, amplifier son impopularité, en somme, ils anticipent une défaite de la gauche dans quelques mois. Et ont une volonté : marquer des points pour l’après 2017.
Des mots très durs chez Arnaud Montebourg la semaine dernière, des mots moins virulents chez Benoît Hamon ce week-end, mais tout de même. L’ex-ministre a dénoncé une gauche au pouvoir qui a ajouté à l’échec économique et social la défaite morale. De nouveaux concurrents arrivent aussi sur l’espace politique de Jean-Luc Mélenchon.
On se moque de la rentrée des pro-Hollande...
Tous ont moqué la rentrée des pro-Hollande ce lundi soir. « Ils vont commencer la tournée d’adieu », a dit Mélenchon.
En cette rentrée, François Hollande parie, lui, sur un répit : une primaire de l’opposition qui sature l’espace médiatique et prive d’oxygène ses adversaires à gauche, et surtout tourne aux petits meurtres entre amis.
C’est en tout cas le grand plaisir de la rentrée pour un cadre de la majorité : voir, dit-il, « la droite se taper dessus après s’être fait taper dessus par la gauche pendant 4 ans ».