« J'ai décidé d'inscrire ma candidature à l'élection présidentielle de 2017 dans le cadre des primaires de la gauche », a déclaré Arnaud Montebourg dimanche sur TF1, précisant qu'il se plierait au résultat du vote, même si François Hollande devait l'emporter. Une décision qui n’est pas une surprise.
En guise d’explication, il a indiqué : « Les Français ne veulent plus de ce duel annoncé de deux anciens présidents sortants, les mêmes protagonistes qu’en 2012 qui nous ont menés là où nous sommes. Et puis surtout, c’est l’outil du rassemblement, c’est-à-dire d’éviter les divisions, l’émiettement et je crois, j’en suis convaincu, que si nous nous rassemblons nous pouvons l’emporter en 2017. Et éviter ce scénario noir annoncé de l’élimination programmée comme ce fut le cas le 21 avril 2002 », a rappelé l’ancien ministre, évincé du gouvernement en août 2014.
Et d’exhorter les Français à voter à la primaire : « Je voudrais devant vous lancer un appel aux Français et particulièrement au peuple de gauche : vous n’avez pas d’engagement politique, vous avez été sérieusement déçu par la politique menée. Pourtant, cette primaire est la vôtre, car elle peut vous permettre de participer au renouvellement de la gauche, de ses projets, de ses idées, de ses solutions, de ses dirigeants. Et je voudrais leur dire : emparez-vous de cette primaire, elle vous appartient et je vous y invite. »
La résolution votée par le Conseil national du PS, dimanche après-midi, a fixé les conditions de la primaire, qui se tiendra donc les 22 et 29 janvier. Reprenant les conditions de parrainage de 2011, le parti s'est engagé à ouvrir au moins 8 000 bureaux de vote.
Seule déception pour les partisans d'Arnaud Montebourg : la dotation octroyée aux candidats sera de 50 000 euros, et non de 100 000 euros comme le réclamait le directeur de campagne d'Arnaud Montebourg, François Kalfon.
Marie-Noëlle Lienemann, Benoît Hamon et Gérard Filoche du PS, François de Rugy des écologistes et Jean-Luc Benhamias du Front démocrate ont déjà annoncé leur candidature. François Hollande, quant à lui, laisse encore planer le doute.