Quand le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone parle, le PS écoute ce cacique d’entre ses caciques. Surtout lorsque c’est pour inviter Manuel Valls et le président de la République à venir s’expliquer tous les deux dans la primaire socialiste.
Claude Bartolone a beau expliquer que c’est par souci de clarification, c’est tout sauf innocent au moment où le Premier ministre et le président se préparent plus ou moins ouvertement.
Chez les radicaux, on hésitait à soutenir la candidature d’Emmanuel Macron. Finalement, ils ont décidé eux aussi de lancer un ancien ministre de François Hollande dans la course. C’est l’ancienne ministre de l’Artisanat Sylvia Pinel qui rejoint donc les rangs des candidats à la présidentielle sans passer par la case primaire de la gauche.
C’était déjà le cas de Jean-Luc Mélenchon. Le chef de file de la France insoumise a en plus eu le plaisir de recevoir le soutien d’une majorité des adhérents du Parti communiste, de sa force militante et sans doute d’une partie de ses réserves de parrainages.
En ajoutant à cela tous ceux qui sont déjà candidats à la primaire de janvier, il y en a déjà quatre, et l'on comprend que l’espace à gauche est déjà bien occupé, et que la place pour le chef de l’Etat se rétrécit rapidement.