France: face à la colère des policiers, Cazeneuve engage des «concertations»

Après deux nuits de manifestations et avant une « marche de la colère », le gouvernement s'est efforcé ce mercredi 19 octobre de répondre au ras-le-bol des policiers en recevant leurs syndicats et en annonçant des « concertations » dans les départements, alors que la fronde vire à la polémique politique.

Après une heure et demie de rendez-vous, le ministre de l’Intérieur s’est posé en premier soutien des fonctionnaires placés sous ses ordres. Bernard Cazeneuve l'assure, les attaques de policiers seront punies.

« Le gouvernement est totalement déterminé à ce que la justice passe à chaque fois qu’un policier ou un gendarme est agressé en raison de ce qu’il est, ou de ce qu’il représente », affirme-t-il.

Mais le ministre rappelle tout de même à ses fonctionnaires qu'ils ne sont pas autorisés à manifester sans autorisation : « il y a un respect que les policiers doivent à leur hiérarchie et que leur hiérarchie leur doit. Le respect de la règle et de la déontologie. Dans la République, la police chargée de faire respecter la règle ne peut pas s’en affranchir. »

Le message a été bien reçu par les syndicats, qui préviennent tout de même qu’ils n’accepteront aucune sanction. « Mes collègues n’organisent pas le désordre. Ils se font entendre. Ils ont une expression spontanée, une expression sans casse, affirme Nicolas Comte, secrétaire national du syndicat UNITE SGP Police - FO. Effectivement, il y a des règlements et ils n’ont pas tous été respectés. Mais quand ça a été initié par une attaque barbare comme celle que mes collègues à Viry-Châtillon ont subie, la première et la seule réponse ne peut pas être la menace de la sanction. Les sanctions, nous ne les accepterons pas. »

Des concertations sur les revendications des policiers seront lancées dès lundi dans les départements a annoncé Bernard Cazeneuve

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