En France, c'est un des temps forts de la campagne à droite : le premier débat ce jeudi entre les sept candidats à la primaire. Et dans ce contexte, bonne nouvelle pour Alain Juppé qui vient d'enregistrer le soutien de 600 élus UDI et du président de cette formation centriste, Jean-Christophe Lagarde, après celui du Modem de François Bayrou. Un ralliement officialisé mercredi soir.
En septembre, Jean-Christophe Lagarde faisait les yeux doux à Emmanuel Macron et défendait un dialogue avec l'ancien ministre de l'Economie de François Hollande. Quatre semaines plus tard, il opte finalement pour Alain Juppé. Dans les rangs de son parti, sa décision n'étonne pas grand monde. « Cela fait quasiment un mois que ce ralliement est calé », confie une membre de la direction.
Morin avec Le Maire, Leroy avec Sarkozy
Personne n'a jamais vraiment cru à un rapprochement avec Emmanuel Macron. Surtout, l'UDI avait bien trop à perdre. Avec Alain Juppé, c'est le choix de la logique : une grosse majorité de l'électorat centriste le soutient déjà dans les intentions de vote, et puis c'est lui le grand favori. C'est aussi le choix de la sécurité et la garantie d'avoir des investitures pour les prochaines législatives de 2017.
Même si le gros des troupes centristes part derrière Alain Juppé, toute la famille n'est pas sur la même longueur d'onde pour la primaire. Hervé Morin, le chef du Nouveau Centre, et Yves Jégo, vice-président de l'UDI, se sont rangés derrière Bruno Le Maire. Maurice Leroy lui a rejoint Nicolas Sarkozy.
Dans l'entourage d'Alain Juppé, on se prépare à l'arrivée de Jean-Christophe Lagarde. Un « chef à plume » de plus à caser à la réunion de l'équipe de campagne du mardi matin où Hervé Mariton a déjà trouvé sa place.