Un meeting géant pour une véritable démonstration de force. Cinq mille militants chauffés à blanc, une marée de drapeaux et une invitée de marque, l’ex-otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, venue chanter les louanges de Nicolas Sarkozy. « Voilà l’homme qui est digne d’être le président de la France. Et cet homme, c’est Nicolas Sarkozy », lance-t-elle.
Distancé dans les sondages par Alain Juppé, Nicolas Sarkozy rendosse son costume de candidat du peuple contre les élites. Il sera, dit-il, le porte-parole des incompris et redonnera la parole aux Français avec ses deux référendums, sur le regroupement familial et l’internement des fichés S. « J’en ai assez que l’Etat de droit soit brandi comme prétexte à l’immobilisme, clame l’ancien président. Je veux donc que les fichés S soient placés, pour les plus dangereux, dans des centres de rétention. Vous déciderez, peuple de France ! »
Et Nicolas Sarkozy de vanter une « alternance forte » contre une « alternance molle » supposée être celle de son rival Alain Juppé, jamais nommé, mais de nouveau accusé de vouloir faire voter les militants de gauche à la primaire de droite. « Si vous voulez, chers amis, séduire la gauche, soyez candidats à la primaire de la gauche », suggère-t-il. Autant d’attaques qui auront de quoi animer le premier débat de la primaire, jeudi prochain.