Avec notre envoyé spécial à Guidel, Julien Chavanne
François Bayrou, absent de la course à la présidence et rangé derrière Alain Juppé, pour Danielle du Val-de-Marne, il n’y avait pas d’autre choix. Il faut jouer le rassemblement face aux dérives d’une partie de la droite : « Il y a quand même des enjeux extrémistes dans notre pays. L’idée, c’est du rassemblement sur des valeurs de la République entre autres. »
D’autres militants reconnaissent être un peu frustrés de ne pas avoir leur champion dans la course. C’est le cas d’Emile qui a rejoint le Modem pendant la présidentielle de 2007 : « Ça peut avoir quelque chose de frustrant. Après je pense que Bayrou fait quelque chose, non pas héroïque, mais il a décidé de mettre son ego de côté pour soutenir la personne qu’il estimait la plus à même de régler les problèmes en France. C’est son choix. »
« On verra »
Emile n’est pas encore sûr d’aller voter Alain Juppé à la primaire. François Bayrou a pourtant joué les rabatteurs de voix centristes tout le week-end, sans pour autant abandonner toute ambition élyséenne, comme le rappelle Eléonore : « Pour le moment, on n’a pas de candidat à la présidentielle. On soutient Juppé. Après en fonction du résultat des primaires, on verra. »
Soutenir Alain Juppé permet à François Bayrou de participer de loin à cette primaire dont il ne voulait pas, sans être obligé de s’engager derrière le vainqueur. Il garde aussi la liberté de se présenter pour une quatrième fois à la présidentielle.