Nicolas Sarkozy se veut l'homme de la situation à Calais

L’ex-président Sarkozy, est candidat à la primaire de la droite, est ce mercredi à Calais, dans le nord de la France, ville toujours confrontée à l’afflux de migrants. Le candidat à la primaire des Républicains y est accueilli par l’un de ses principaux soutiens dans les Hauts-de-France, la maire de Calais Natacha Bouchart. L’ancien président en a profité tout à l’heure pour critiquer indirectement François Hollande. 

avec notre envoyé spécial à Calais, Julien Chavanne

La situation à Calais est l'illustration de la «démission de toute autorité de l'Etat». Nicolas Sarkozy l'a dit ce mercredi 21 septembre lors d'une table ronde avec les élus locaux et les représentants de commerçants à l'Hôtel de Ville. Aux côtés de la maire Les Républicains de Calais, il a écouté brièvement les commerçants avant de livrer ses solutions déjà connues : rétablissement des contrôles aux frontières, un hotspot côté anglais, la renégociation des accords du Touquet.

L'ancien ministre de l'Intérieur qui avait rasé le camp de Sangatte, sans régler le problème, s'est présenté comme l'homme de la situation face à un pouvoir inexistant. Et il a critiqué encore une fois le plan du gouvernement pour repartir les migrants de Calais à travers la France : « ça sert à quoi ? À passer les élections ». Lui s'engage à régler le problème de la jungle de Calais avant la fin de l'été prochain.

Pas de visite de la jungle

Les seuls migrants qu'il a vu, c'était ce matin sur le port de Calais lors du contrôle d'un camion : douze migrants, venus d'Afghanistan et du Kurdistan irakien. Un contrôle opportunément mis en scène devant les nombreuses caméras qui suivaient le candidat. Pas de visite à la jungle de Calais contrairement à Alain Juppé et Bruno Le Maire.

Un parti pris assumé. Nicolas Sarkozy a voulu se placer exclusivement du côté d'une population en souffrance, qui serait à ses yeux « oubliée » par les autorités. D'ailleurs son camp retourne la critique. Gérald Darmanin, élu du Nord et son directeur de campagne, s'amuse à souligner que grâce à Nicolas Sarkozy, François Hollande va enfin venir à Calais, lundi prochain. Il ira dans la jungle. Nicolas Sarkozy lui ne va pas dans la jungle : il veut la faire disparaître.

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