Sur les réseaux sociaux, il se fait appeler Tyler Swatting. Âgé de 16 ans, l'apprenti pirate informatique, dont le vrai nom est Dylan, s'était vanté sur son compte Facebook d'avoir fait « le pire swat », samedi dernier. Cette pratique, venue des Etats-Unis, consiste à faire déplacer les forces de police (le SWAT, outre-Atlantique) pour de faux prétextes.
En l'occurrence, plusieurs dizaines de policiers, dont ceux de la brigade de recherche et d'intervention, étaient intervenus dans l'église Saint-Leu, dans le quartier des Halles à Paris, où le jeune homme prétendait être retenu en otage par « une dizaine d'hommes armés et masqués ». L'application d'alerte attentat du ministère de l'Intérieur avait même été brièvement déclenchée.
Interpellé dans son lycée ce lundi 19 septembre en début d'après-midi, l'adolescent a été transféré dans les locaux de la police criminelle, à Paris. Les enquêteurs le soupçonnent d'être à l'origine d'autres fausses alertes similaires ces derniers mois en France. Pour « divulgation de fausses informations faisant croire à une destruction dangereuse », l’adolescent risque deux ans de prison et 30 000 euros d'amende.
Les enquêteurs sont également à la recherche d'un complice présumé, âgé, lui, de 17 ans. Le jeune homme déclarait ce weed-end « ne pas avoir peur de la prison », mais il reste, pour l'instant, introuvable.
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que l'Etat se portera partie civile contre les auteurs de cette fausse alerte.