Avec notre envoyée spéciale à Toulouse, Anissa el-Jabri
Sourcils froncés et regards préoccupés entre deux tables à pique-nique et un soleil qui joue à cache-cache avec les nuages. C’est que les amis de Jean-Luc Mélenchon n’ont pas aimé la pause estivale. Ces thèmes de rentrée politique imposés, disent-ils par Nicolas Sarkozy, et au final la contrainte pour leur candidat de s’exprimer sur un terrain qu’il n’a pas choisi : le burkini.
« C’est une honte qu’on ait osé récupérer de cette façon l’ambiance abominable des lendemains de meurtre pour le transformer dans cette farce sans nom du burkini », lance Jean-Luc Mélenchon.
D’un côté, le rouleau compresseur de la primaire à droite, de l’autre, la gauche en pleine lutte des places. Une concurrence acharnée sur le terrain de la meilleure alternative à François Hollande et une partition que Jean-Luc Mélenchon n’est soudain plus le seul à jouer.
« Il y a toujours plus de millionnaires dans ce pays. On vous dit "alors vous voyez tout va bien". Oui, il faut que quelqu’un dans cette élection parle des pauvres gens et des pauvres en général », a martelé l'ex-patron du Parti de Gauche.
Seul officiellement sur la ligne de départ pour le premier tour, le candidat Mélenchon lance sa toute première Marseillaise de fin de meeting et tant pis si le ton est encore mal assuré.