D'un côté, un congrès réunissant des centaines de délégués, dans une ambiance studieuse, de doute et parfois même morose, même si Pierre Laurent, y a mis du sien. « Nous voulons des victoires pour notre peuple. Oui, nous le voulons, car notre objectif n’a jamais été de faire de la figuration », lance-t-il.
De l'autre côté, des milliers de personnes, de la musique et une atmosphère de fête. « Mieux vaut pour vous avoir des porte-parole un peu rusés et malins plutôt que des poulets de l’année », ironise Jean-Luc Mélenchon sous les applaudissements. Mélenchon, porté par ses 12% d'intentions de vote, s'avance vers 2017 sans aucun doute.
La gauche de la gauche aura montré deux visages bien différents à l'image de leur division sur la stratégie à mener pour la présidentielle. Le Parti communiste veut une primaire ouverte à gauche. Jean-Luc Mélenchon la juge inutile. Mais ses bras restent ouverts à toutes les familles de la vraie gauche : « Je ne me soucie pas, ni aucun d’entre nous à cette tribune, de votre carte de parti, ni même de ce que vous avez voté jusqu’à présent ».
Face à Jean-Luc Mélenchon dans la foule, plusieurs drapeaux du Parti communiste dont celui d'Alain. « C'est ça peut-être ce que le PCF n’a pas compris, c’est qu’on est toujours dans la Ve République et que malheureusement, c’est un homme qu’on élit et pas forcément un programme », dit-il.
Ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon a gagné la bataille des images avec sa démonstration de force. Le temps des alliances viendra plus tard.
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