La pression est maximale sur la direction du Parti socialiste. Après les intellectuels, c’est désormais l’aile gauche du parti, les fameux frondeurs, qui réclament à leur tour une primaire à gauche.
Ils sont soutenus par des sondages donnant les électeurs de gauche, notamment les sympathisants socialistes, majoritairement favorables à un tel scrutin pour désigner leur champion pour la présidentielle en 2017.
Pas question dans ces conditions pour Solférino de fermer complètement la porte à une telle initiative. Mais le patron du PS pose des conditions drastiques : d’accord pour une primaire, mais de toute la gauche, d’Emmanuel Macron à Jean-Luc Mélenchon, martèle Jean-Christophe Cambadélis.
« Convaincre Mélenchon »
Ce dernier renvoie donc la responsabilité d’un échec au Front de gauche et à Mélenchon, qui réfute l’idée même de concourir avec François Hollande. « J’appelle ceux des nôtres, qui ont d’autres relations que moi avec Jean-Luc Mélenchon, à essayer de le convaincre. N’hésitez pas camarades ! Essayez de le convaincre ! »
Le premier général du PS ironise, mais dans l’entourage du chef de l’Etat, l’éventualité d’une telle primaire est pourtant totalement écartée. Un président en guerre ne pas être candidat à un tel scrutin, font valoir les proches de François Hollande.
Le débat est pourtant bel et bien engagé. Toute cette semaine, de nouveaux appels à la primaire devraient être lancés.