Maya Conforti, de l'association L'auberge des migrants, connaît bien ce restaurant de la jungle. Un bar fait de tréteaux. Un petit billard abimé dans un coin. Mais côté cuisine plus rien, la police est passée hier mardi. Yarma Ratsar, patron afghan du restaurant, est dépité : « Avant c'était ouvert, dit-il, mais nous ne pouvons plus cuisiner. La police est venue et elle a tout pris. »
Motif invoqué par les forces de l'ordre : les règles sanitaires ne sont pas respectées. « Les enfants mangent ici et ils n'ont jamais eu de problème à l'estomac. Ce ne sont que des Afghans qui viennent. Et dans notre pays, la nourriture est différente de ce que vous mangez ici. »
Maya Conforti ne comprend pas ces fermetures par les forces de l'ordre. La justice française a décidé la semaine dernière de ne pas détruire ces échoppes et restaurants, les jugeant utiles au vu des conditions de vie dans la jungle.