A Calais, la jungle est saturée. Selon les estimations, 9 000 migrants vivent dans cette lande du nord de la France. Un dernier recensement effectué par les associations montre que 2 000 d'entre eux sont arrivés au mois de juillet.
Le manque de place se fait criant dans le campement et la tension est montée d'un cran. L'attente est longue pour les migrants au centre de distribution des repas. Il faut parfois jusqu'à trois heures pour récupérer de la nourriture.
Tensions entre communautés
Face à cette situation, les tensions s'exacerbent. En juillet, des rixes ont éclaté entre Ethiopiens, Soudanais et Afghans. La jungle de Calais abrite déjà beaucoup de monde et ne compte pas assez de place pour les nouveaux arrivants qui espèrent traverser la Manche et se rendre au Royaume-Uni.
« L' ambiance est assez tendue pour diverses raisons : entassement, mauvaises conditions de vie, pénurie alimentaire et vestimentaire, détaille François Guennoc, vice-président de l'association L'Auberge des migrants. Nous manquons de chaussures et de vêtements. Les communautés sont mélangées, ce qui crée des tensions. Nous ne voulons pas jouer les oiseaux de mauvais augure, mais la situation est assez explosive ».
La question de l'évacuation de la zone nord du campement reste en suspens. Le gouvernement n'a pas encore fait connaitre ses intentions. En attendant, entre 50 et 100 migrants arrivent chaque jour, selon les associations qui leur viennent en aide.