Nicolas Sarkozy, un dernier passage chez «Valeurs actuelles» avant de se lancer

Il n’est pas encore officiellement candidat à la primaire de la droite, mais Nicolas Sarkozy devrait entrer dans la bataille dans une dizaine de jours. Avant de se déclarer, l'ancien chef de l'Etat français a accordé une interview à l’hebdomadaire de droite Valeurs actuelles. Le président du parti Les Républicains revient largement sur les attaques terroristes de ces dernières semaines.

Dans Valeurs actuelles, Nicolas Sarkozy en remet une couche, ciblant une nouvelle fois l’exécutif : « En vingt mois, dit-il, il y a eu 237 Français assassinés. Ils le sont parce que les barbares qui nous attaquent croient que nous sommes faibles », estime-t-il. En réponse, « la France doit être impitoyable », assène le futur candidat à la primaire de la droite.

Et pour y parvenir, dit-il, « elle ne doit pas se perdre dans des débats abscons ». Exemple : « L’Etat de droit n’a rien à voir avec les Tables de la Loi de Moïse, gravées sur le mont Sinaï », considère M. Sarkozy, réitérant ainsi sa volonté de faire évoluer la législation, lui qui est partisan du placement en détention des personnes placées sous contrôle judiciaire pour des faits de terrorisme.

Sarkozy entend bien prendre de vitesse la concurrence sur la sécurité

L’ex-chef de l’Etat relance également le débat sur la question du droit du sol, militant pour sa modification et ce, de manière substantielle. « Il faudra créer une présomption de nationalité, estime-t-il, permettant de ne pas attribuer la nationalité à quelqu’un qui aurait un casier judiciaire à sa majorité ».

Par ailleurs, pour lutter contre l’organisation Etat islamique, Nicolas Sarkozy appelle une nouvelle fois à une réconciliation avec les Russes, et veut convaincre les pays arabes d’envoyer des troupes au sol. Des propositions émises une dizaine de jours avant sa déclaration de candidature. Une façon, pour lui, de préparer le terrain et de bien montrer qu’il compte mettre l’accent sur les thématiques sécuritaires pendant la primaire.

Partager :