Terrorisme: Sarkozy continue de s’en prendre au gouvernement

Après l'attentat à Saint-Etienne-du-Rouvray, la polémique sur l'Etat de droit ne retombe pas. La droite et l'extrême droite continuent de réclamer un durcissement des lois contre le terrorisme et accusent l'exécutif de faire preuve de faiblesse. Malgré ces attaques répétées, notamment de la part de Nicolas Sarkozy, le gouvernement campe sur ses positions : pas question de renforcer encore plus l'arsenal législatif.

Après François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve, c'est au tour de Jean-Jaques Urvoas de monter au créneau.

Dans une tribune publiée par Le Monde jeudi, le garde des Sceaux redit que le gouvernement n'ira pas plus loin. Dans un argumentaire juridique détaillé, il fustige « la tyrannie de l'arbitraire » et explique que les propositions de la droite sont contraires à la Constitution et aux traités internationaux que la France a signés.

« Arguties juridiques », répond à nouveau Nicolas Sarkozy. L’ancien chef de l’Etat oppose à la présomption d'innocence, le principe de précaution. Il ne voit pas pourquoi on ne pourrait pas enfermer les éventuels terroristes.

« Savez-vous qu’il y a chaque année 70 000 Français atteints de trouble psychiatrique qui font l’objet d’un placement administratif sous contrôle juridictionnel postérieur. Qui parle de Guantanamo pour eux ? Nous sommes en guerre et nous devons en tirer des conséquences en étant impitoyables », assure Nicolas Sarkozy.

Le chef de l'opposition réclame donc une modification de la Constitution. Mais à moins d'un an de la présidentielle, il est peu probable que François Hollande se lance sur cette voie. Nicolas Sarkozy le sait très bien. À 4 mois de la primaire à droite, il passe à l'offensive sur des thèmes qui sont chers à son électorat et donne ainsi le ton de la campagne.

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