Primaire à droite: coup d'envoi dans un mois

En France, le coup d'envoi officiel de la primaire de la droite aura lieu dans un mois tout juste. Chaque candidat devra avoir déposé sa candidature et l'ensemble de ses parrainages d'ici le 9 septembre prochain. Combien seront-ils au final à pouvoir concourir ? C'est toute la question.

Dans un mois, ils seront au moins cinq sur la ligne de départ. Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire ont, ou vont, déposer leurs parrainages. Des soutiens qu'ils n'ont pas eu de difficulté à collecter.

Nicolas Sarkozy, lui, n’est pas encore officiellement candidat, mais l’ancien président aurait déjà reçu un grand nombre de parrainages spontanés. Il annoncera sa candidature entre le 20 et le 24 août. En effet, il a pour obligation de quitter la présidence des Républicains avant le 25 août.

À ces quatre candidats, il faut en ajouter un cinquième : Jean-Frédéric Poisson. Privilégié, le député des Yvelines n'a pas besoin de passer par la case « parrainages », car il participe à la compétition en tant que président du Parti chrétien démocrate (PCD), une formation politique qui est associée aux Républicains.

Jean-François Copé pourrait également être de la partie. L'ancien patron de l'UMP avait très tôt déposé la liste de ses vingt parrains parlementaires, mais il rencontrait ces derniers temps quelques difficultés pour réunir le nombre d'élus et de militants requis. Selon deux sources bien informées, il devrait finalement parvenir à rassembler l’ensemble des parrainages nécessaires. Le député-maire de Meaux aurait d'ailleurs déjà déposé une grande partie de ces listes de soutien à la Haute Autorité de la primaire.

Un vrai défi pour les « petits » candidats

En revanche, pour les autres candidats à la candidature, cette quête des parrainages ressemble fort à un chemin de croix. Pour les Nadine Morano, Henri Guaino, Geoffroy Didier ou Frédéric Lefebvre, la marche semble trop haute. Les conditions requises pour participer à cette primaire sont nombreuses : avoir le soutien de 20 parlementaires, de 230 élus locaux issus de 30 départements différents et de 2 500 militants. Un vrai défi pour les « petits » candidats.

En effet, les parrainages de parlementaires et d'élus locaux seront rendus publics. Ces derniers rechignent donc à s'engager. Ensuite, parce que les « gros » candidats font tout pour réunir un maximum de soutiens, histoire de montrer leurs muscles. François Fillon semble ainsi bien parti pour rassembler sur son nom le plus grand nombre de parlementaires. Nicolas Sarkozy va lui tenter d'afficher des milliers de soutiens de militants pour apparaître comme le candidat de la base. Enfin, Alain Juppé tentera lui de tirer son épingle du jeu auprès des élus locaux. Bref, cela complique forcément la donne pour les candidats à la candidature.

Nathalie Kosciusko-Morizet tente bien de s’inviter dans la cour des grands, mais à un mois de l’échéance elle n’aurait rassemblé que la moitié des soutiens requis. Hervé Mariton, lui, serait parvenu à trouver les vingt parlementaires, mais il aurait du mal à réunir le nombre d’élus locaux et de militants nécessaires.

La carte des bureaux de vote dévoilée début septembre

Si on ne connaît pas encore le nombre de participants, le comité d’organisation de la primaire met la dernière main à la patte. Les 20 et 27 novembre prochains, les Français de l'étranger voteront tous par Internet alors que les électeurs de l'Hexagone devront se rendre dans un des 10 325 bureaux de vote (dont la répartition a été validée par les candidats). La carte de ces bureaux sera rendue publique début septembre.

Les salles qui accueilleront le scrutin ont toutes été louées, les présidents des différents bureaux désignés. Il ne reste plus qu'à trouver les assesseurs. Le comité d'organisation tablant sur quatre personnes par bureaux, il faut encore trouver 33 000 personnes, et ce d’ici le 1er octobre. Cela ne devrait pas poser de souci.

Ce scrutin sera donc une primaire ouverte : tous les électeurs inscrits sur les listes électorales pourront y participer. À condition de s'acquitter d'une somme de 2 euros et de signer « une charte de l'alternance » dans laquelle chaque électeur assure « partager les valeurs de la droite républicaine et du centre ».

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